5 février 2016
Bonjour,
j’écris une petite newsletter
pour occuper mes insomnies
vider mon sac
certains vont encore râler
tant pis pour eux
d’autres trouvent
que je n’écris pas assez
je vais faire un effort
pour envoyer la sauce
plus régulièrement
vous pouvez vous désinscrire
en suivant le lien en bas de page
ou en m’envoyant un mail.
PALAIS IDÉAL
Ben m’invite à participer
à une collective
de fin avril à fin juin
au Musée de Hauterives,
le château à côté
du Palais Idéal du Facteur Cheval,
sur le thème de l’étrange
plus d’infos bientôt
sur le site.
J’espère pouvoir y aller,
le Palais Idéal
un lieu chargé
me rappelle vaguement
les temples tamouls
et j’aimerais bien rencontrer
Elizabeth Couturier.
FLAN D’OKINAWA
Michele Dellaria
m’invite à participer
à une collective au Japon
il m’envoie son adresse
pour expédier les dessins
sans plus de détail
aucune liste d’artistes
pas d’infos sur le lieu
A force de le cuisiner
il finit par m’avouer
que les artistes
ne récupèreront
pas leurs oeuvres,
qu’ils doivent
en faire cadeau.
Bien tenté Michele !
POCHADES
Aurore, une amie
marionnettiste,
m’a renvoyé
29 dessins de 1999
qu’elle avait conservés
tout ce temps
ça m’a fait super plaisir
de les revoir
la plupart des autres
de l’époque
sont perdus ou détruits.
Un grand merci Aurore!
BRICOLOGIE
3 allers retours au spot des encombrants
avec la caisse remplie de charafis,
3 fruitiers livrés un dimanche à 20h30,
petit ciment dispatché entre têtes de marches
et murs extérieurs fendus,
bas de caisse de 78 dérouillé,
ancien atelier passé à la tronço,
cordages de 30 posés dans les zones de turbulences,
tournevis, bac en plastique,
foret de 8, ampoule de 9,
une table chargée de 30kg de peinture
finit sa course contre un tibia,
7 blocs de marbre s’installent au-dessus du vide.
LA NUIT SE VENGE
22
attendre
temps perdu
couloir, pavillon
verrouillés
ponts dynamités
A Distance
12
tenir un bâton
en équilibre
la main ouverte
occuper l’espace
le peu qu’il reste
faire des films
sans caméra
dans un garage
envoyer des
coups de pieds
dans les cyprès
parler tout seul
10
le petit crabe
canarde le quartier
de pommes de pin
perché dans un arbre
peur de faire face
chier dans son froc
pas assez voyou
trop esclave
ramène ta fraise
dans le terrain vague
personne ne verra
les bouts de bois
dans ton cul
11
tricher, détester
survivre
collectionner
des signatures
merci monsieur
bonne journée
casser des cailloux
attraper des lézards
un scorpion noir
caché dans les draps
15
la trompette
le bouffon
sous un arbre
sur une tour
dans un bus
attendre encore
22h22
OMERTA
J’entends souvent dire
qu’un artiste ne doit pas
prendre position
qu’il doit éviter
de parler politique
ne surtout pas
critiquer les élus
l’artiste contemporain
préfère la fermer
de peur de se voir refuser
expositions et subventions
d’être écarté des institutions
le pouvoir achète le silence
la soumission des artistes
La nouvelle norme?
l’infantilisation généralisée.
ON EN A MARRE
La colère gronde
on attend tous
celui qui tapera du poing
sur la table
peu importe s’il ne sort pas de l’ENA
ça ne pourra pas être pire.
ON EN A MARRE
de manger de la merde
additifs, pesticides, conservateurs
le cancer avance partout,
l’espérance de vie recule
pendant ce temps
les industriels se gavent
les élus font leur vaisselle.
ON EN A MARRE
des cumulards politiques
payés grassement
pour taper sur les salariés,
les travailleurs pauvres,
ils nous font la morale
assis sur leurs privilèges
ils ont osés le « CDII »
Contrat à Durée Indéterminé Intermittant
travailler deux jours/semaine
gagner 300 euros par mois
avec interdiction
de signer un autre contrat
la monarchie française
se porte bien
les têtes vont devoir valser
comme en 1789.
ON EN A MARRE
de ces politiques
VRP en armement
incapables de lutter
contre la précarité
mais fiers de fourguer
rafales, frégates et bombes
le pays des droits de l’homme
exporte la mort sans honte
depuis que les industriels
manipulent les sans-couilles
qui prétendent
nous gouverner.
voilà pour cette newsletter,
ah oui et j’allais oublier,
bonne année 2016!!
désolé pour mon retard,
de toutes façons OSEF,
personne n’aura lu jusqu’ici,
A bientôt,
Franck