14 juin 2020

Bonjour,

je fais un break entre deux tableaux,
trois formations et quatre apéros
pour vous envoyer une newsletter…

SISYPHE

Taper à la porte,

s’évertuer à tuer des tumeurs dans le bois,
massif, aggloméré ou dans le métal.
Se faire entendre à force de coups de poing, de pied.
Fragiles ossements fendus, ébréchés.
Cogner jusqu’au sang des particules de doutes,
des besoins d’autre chose.
Qui a-t-il derrière la porte close ? L’ennui ?
C’est la rage qui génère cette violence, qui emporte le vent avec,
Va savoir pourquoi. Va savoir où.
Il fait noir et je ne sais rien.
Toc toc, quelqu’un va m’ouvrir ou faudra-t-il que je défonce ces
planches clouées, ce mur de silence ?

Frappe du bec, regroupe une à une les solutions variables
de nos enfances brisées.
Bang ! La porte cèdera, ou dans un excès de haine
je ferai sauter ses gonds, brûlerai ses parois,
anéantirai toute résistance parce que la vie
se trouve de l’autre côté.
D’une manière ou d’une autre, la porte finira par céder.
Une de plus.

La suivante attend déjà.
C’est inexorable, tout est verrouillé.
La vie est ce couloir glauque qui fait reluire le soir,
la crasse et le dégueuli humain.
Les portes s’empilent, se superposent
dans ce corridor sans fin.
D’autres les ont placées là.
La nature n’a rien à voir là-dedans.
Chaque centimètre carré autour se fout de nous.
L’échappatoire est dans les interstices d’un mur,
derrière une porte.

Toc toc

Jusqu’aux derniers moments troublés:
fracturer, crocheter, dégonder.
Toc toqué?
Amitiés

Franck