29 octobre 2012

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TROP?

Beaucoup de désinscriptions
suite à ma dernière newsletter,
je m’en fous royalement,
ça m’a fait du bien.

LA LAME TOMBE

le coup est net mais étouffé,
la lame reste coincée,
je la tourne dans tous les sens
pour la dégager.

LA LAME TOMBE

s’élève à nouveau et retombe,
les entailles sont nombreuses
les plaies laiteuses
quelques morceaux se détachent,
les oiseaux se marrent.

LA LAME TOMBE

j’ai beau dégager les pierres
rien à faire,
les racines du figuier tiennent bon,
même le merlin
y perd son latin.

LA LAME TOMBE

comme une lame de tarot
une histoire de cartes tirées
le mythe d’Ulysse,
d’outils réservés,
je sens ma tête tourner.

LA LAME TOMBE

me raconte des histoires
d’alternateur et de vis patinées,
de courroie de transmission,
de vis et de boulons.

Réminiscence, encre, Saïssi

MECANIQUE QUANTIQUE

J’ai trouvé un bon tutoriel
pour changer l’alternateur
de la caisse,
si la matière noire dans l’univers
est tellement grande
qu’elle est incalculable
alors peut être
que ma courroie
n’existe pas.

TOURNIS

Je tourne sur ma chaise
jusqu’à avoir le tournis
je finis vautré
dans les lambeaux de toile,
défoncé à la fleur d’oranger.

ATELIER

J’ai besoin d’un atelier,
mon espace est engorgé,
circulation bloquée,
impossible de se libérer
j’ai besoin de place
pour un four.

ANALYSE

Doucement je sens la terre
se reformer sous mes pieds,
mon corps se réincarner,
c’est comme une renaissance,
une solitude nécessaire
salutaire bien que douloureuse.

Transe, encre sur papier imprimé, Saïssi

TRANSE

Sans bruit s’élance comme un voltigeur
sa peau soyeuse,
son corps souple,
compose dans l’espace
des protections imaginaires,
des talismans équilibristes.

L’ABSENCE

Dans la nuit sourde
les solutions tactiques te piègent,
te laissent vider les branchies
une autre fois,
recommencer encore et encore,
et toujours plus de choses
moins de soi plus de ça,
dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ,
ne rien vouloir pour l’autre
mais pour soi seulement ,
son égo ses manies ses envies son ciné,
parles pas comme ça
sans rien dire ,
ne déverses pas ton sommeil
sur les nuits blanches
des cafards du ciel
dans ton corpuscule désenchanté,
réduit au néant ,
par cent siècles de renoncements.

Cri, encre, Saïssi

PRESCRIPTION

Certaines choses peuvent changer,
d’autres sont allées trop loin,
lorsque la sincérité cède le pas
au mensonge par omission,
lorsque la vérité n’existe plus,
il n’y a plus aucune issue
rien que le temps
ne puisse rattraper.

EXODUS

Je reste là dans le noir,
il n’y a aucun bruit,
le lit est froid,
la soupe amère,
moi je ne bronche pas,
je regarde passer
un insecte volant
qui ne sait pas ou se poser,
et ça me fait marrer.

Bonne semaine,

Franck