29 janvier 2011
Bonjour,
Voilà la newsletter Saïssi, expédiée de Nice comme un cocktail molotov bien emballé dans vos boites mails. Ne vous en faites pas, vous allez pouvoir la jeter en deux clics à la corbeille, ou vous désinscrire directement en bas de page.
Vous pourrez y mettre le feu vous même, et la faire suivre pour propager l’incendie numérique.
Les sensibles
Nouveau groupe à Nice cette année, « Les sensibles », composé pour l’instant de trois irréductibles emmerdeurs:
Sophie Taam, théoricienne AK47, remontée la plupart du temps, critique et historienne, spécialisée dans les cas spéciaux.
Ève Carton, flingueuse latino.
Sa peinture? Des meurtres à l’huile.
Passe temps: s’entrainer dans un club de tir.
De mon côté, je continue à peindre des pochades noires comme la nuit, la couleur reviendra, lorsque j’aurais terminé cette purge nécessaire.
Les pochades sont un réservoir formel dans lequel je viendrai piocher les éléments de mes peintures à venir, en couleur cette fois, à l’huile.
Déséquilibrés, échappés de l’asile, les sensibles feront péter les verrous institutionnels à grand coup de tatane et de pieds de biches. On va pas bichonner les artistes en place, mais leur faire comprendre vite fait que ça va pas être possible de compter sans nous.
Le réseau se met en place, il n’y aura pas d’échappatoire, la peinture sensible fera son grand retour sur la scène Française.
Manifeste des sensibles 1.0
Ce groupuscule d’artistes à échelle variable a constaté la mort par pourriture et dégénérescence de l’art contemporain et revendique un nouveau mouvement appelé Les sensibles. Le socle commun qui les unit au-delà de leur singularité individuelle est leur sensibilité, qui envahit tous les moyens d’expressions utilisés : peinture, sculpture, gravure, littérature, actions, multimédia, éditions, vidéos, réseaux etc.
Les sensibles possèdent une vision du monde extra-lucide et tentent de la traduire par leur moyen d’expression avec la plus grande authenticité et vérité ; ils s’astreignent à une recherche et une rigueur qui déterminent leur mode de vie.
Les sensibles savent que le premier instrument de l’artiste est l’artiste – son corps, son âme, son cœur – et que la recherche universelle de l’art est d’accorder la forme avec le fond. Aussi, ils privilégient leur intégrité à tous les niveaux afin qu’elle irradie leur œuvre : la fin ne justifie donc pas les moyens. Ils se refusent à se servir de la tête d’autrui comme marche-pied. Ils rejettent le cynisme caractéristique de feu-l’art contemporain et préfèrent l’humour et la provocation vivantes.
Les sensibles s’insurgent contre les conventions patriarcales établies, en particulier la psychiatrie traditionnelle (camisole médicamenteuse, internements) et croient en la créativité pour la libération individuelle.
L’art contemporain est mort, vive Les sensibles !
A Nice, le 28 janvier 2011
Ève Carton, Franck Saïssi, Sophie Taam
Musée Cocteau Menton
Le musée Cocteau prend forme. La livraison est prévu pour novembre, j’aime l’architecture.
Assez bas, il s’intègre bien au paysage, est harmonieux et il parait que de l’intérieur ce sera encore plus beau. Les murs et plafonds comprennent de larges puits de lumière.
La façade ne cache pas la vieille ville, c’est un exemple de musée réussi.
Le chef de chantier réalise là sa dernière œuvre avant de raccrocher sa blouse. Son expérience est flagrante, tout a l’air conçu avec intelligence.
Ce musée va occulter l’horrible Mamac de Nice, conçu et approuvé par des débiles mentaux.
Menton va prendre sa revanche côté culture.
Il n’y a pas de ville en France plus verte et plus paysagée que Menton. Le climat sub-tropical y est pour beaucoup, on voit direct que les décideurs ont fait leur maximum pour conserver la nature au cœur de la ville.
Menton est une ville verte et souriante, les gens y sont plus détendus qu’à Nice.
Bientôt ce sera la capitale culturelle de la côte d’Azur, n’en déplaise aux Niçois.
Eux ont hérités du béton, des cimenteries par dizaines. Les arbres y sont de moins en moins nombreux, mais par contre les caméras poussent de partout.
Hessel censuré
Noël Dolla, professeur à la Villa Arson et artiste minimal de l’Ecole de Nice m’envoie ce lien à propos de la défense de Stéphane Hessel, attaqué par les intellectuels faux culs:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/26/cher-monsieur-hessel-chere-madame-shahid-chers-participants_1470208_3232.html
Voilà, c’est fini pour cette newsletter, vous pouvez retrouver mes derniers travaux sur le site. Pour voir les dernière conneries des sensibles, rendez vous sur le blog-mobile!
Bien à vous,
Franck