25 novembre 2012
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D’YEUX PAS DE DEUX
J’ai longé bien des murs,
arpenté bien des couloirs,
sondé bien des yeux vides,
longtemps j’ai cherché
un écho à mes errances,
de la crasse du métro
habillé comme un clodo,
les doigts crispés
sur 2 g de shit coupé,
jusqu’aux rives de Venise,
le plein de beuh pour gondoler
avec des personnages
hallucinants et brisés,
des yeux noirs comme la nuit,
la violence au quotidien,
compagne d’infortune,
jusqu’à cette nuit froide
de novembre.
APHONE BATTERIE VIDE
Ma vieille caisse
à disjonctée,
elle s’est arrêtée
presque toute seule
sur les graviers,
devant cette maison en bois,
au milieu de nulle part.
Derrière moi ma chienne
sentait venir quelque-chose
depuis un moment déjà,
elle s’est levée,
son regard s’est porté
si loin qu’elle semblait regarder
l’autre côté du monde
pour la première fois…
Une sensation indescriptible
me laisse aphone, abruti…
ROUES LES ROULES
Tourne, retourne,
suis cette route cabossée,
tourne encore,
passe un petit pont,
feuilles d’automne,
roule petit Saïssi,
tu ne sais pas ce qui t’attends,
roule et ne te retourne pas.
LASSE KO
Laisse Lascaux à ta droite,
tourne à gauche,
au milieu des bois,
tu vas le trouver ce lieu dit,
regarde ta vie se dérouler
sur cette route de France,
au beau milieu de cette
froide nuit de novembre.
Y’AVAIT EXISTE
« Ces toilettes sont
nettoyées toutes les heures
pour votre confort »,
sors à ton tour
mon ange poilu,
quadrupède sublime,
on vient de passer Toulouse,
les pigeonniers du Quercy,
le limousin, l’Aude, la Dordogne,
il est là quelque-part,
le Périgord Vert,
le havre de paix,
la terre promise,
il faut y croire
ma souche bien aimée,
cours chercher ce bâton,
pisse sur cette pelouse,
on va pas trainer
sur cette aire d’autoroute.
CLX
Je quitte le port,
le ciel est gris,
il n’y a aucun bruit,
les voitures n’existent pas
les bateaux non plus.
Remonte la prom’
tire tout droit,
3800 tours minute
on y va peinard,
cloe est vieille déjà,
elle tire à gauche,
pneus usés,
pare choc défoncé,
pas de radio,
pas de klaxon,
rien de superflu,
juste du cœur
sous le capot,
elle sait tout,
envie de nature,
de feu de bois,
besoin d’amour,
800 km,
un casse croute
pour toi,
toute la rue
se retourne
sur ton passage,
regardons les de haut
comme des Tarahumaras.
CAISSES EN CAISSE
Je suis perdu
dans la nuit,
à droite ou à gauche?
Je ne sais pas,
je tourne et retourne,
je perdrais presque espoir,
ma chienne pète et pue,
besoin de se purger elle aussi,
d’années de misères,
le museau sur mon bras
elle semble me dire
« accroche toi,
ce n’est pas le moment de douter,
en plus j’ai envie de pisser. »
DOUTE
Lunettes rayées,
pull troué,
Cloé fatiguée,
Soushi résignée,
odeur de pets,
pestilence,
silence.
MOTS MAUX
J’aimerais pouvoir
trouver des mots
pour raconter
le bout du chemin,
mais aucun
n’est assez fort,
je ne pourrais
que m’approcher.
EPILOGUE
Café sur les marches en bois,
un sanglier passe
puis une biche,
le soleil va et vient,
il fait bon,
je suis bien,
Soushi est heureuse.
Une cabane en bois,
de l eau de source,
des rires,
le bonheur existe,
je l ai trouvé
au milieu des prés.

encre sur partition
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ça me fait plaisir,
merci à ceux qui m’ont répondu
un truc sympa,
ceux qui suivent de loin,
ceux qui sont pas contents,
ceux qui rouspètent,
tout le monde y aura droit,
profitez en,
ça va pas durer!
A bientôt,
Franck