22 octobre 2012

Bonjour,

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AGRESSION

J’écoute en boucle la même chanson,
elle provoque en moi des spasmes
à intervalles répétés,
les cris sortent avec,
éclaboussent mon visage,
boucle lancinante tourne,
comme un tour de poterie.

AGRESSION

J’essaye de chasser cette ombre,
tout le temps elle hante mes pas,
mon ventre matraque,
ma tête tourne,
je suis nu dans la neige et il fait noir.

AGRESSION

Mon père m’appelle au téléphone,
j’ai pas envie de lui parler,
qu’il arrête de me harceler.
Chacun sa merde comme il a toujours dit.

AGRESSION

J’ai barbouillé ma caisse,
c’est con voir marrant,
j’ai pas d’atelier mais je peux faire ça,
j’ai envie d’avoir envie de positiver.

AGRESSION

Mercredi sur le ring à la villa arson,
je découperai une autre toile,
je rajouterai les photos
des pièces produites
dans le catalogue bientôt.

AGRESSION

Tranquille je craque juste
15 fois par jour,
faudrait penser a prendre
des tranquillisants Saïssi.

AGRESSION

je reviens complétement à l’arrache
je sais pas comment dire,
déchiré au dernier niveau,
j’arrive pas à faire ma vae,
je sais pas ou je vais,
je voudrais faire du bateau au milieu d’un lac
m’endormir sous l’eau,
n’avoir jamais à me souvenir.

AGRESSION

J’ai un truc qui m’immobilise,
me scotche le regard dans le vide,
j’ai discuté avec mon psy
il dit que j’ai fait la moitié du chemin
pour me rassurer.

AGRESSION

Tout me demande un putain d’effort,
lacer mes chaussures,
aller pisser,
décoller mon cul de ce fauteuil.
Je suis un œuf en gelée,
une sardine en boite.

tall

AGRESSION

Explosé en vol,
l’oiseau de nuit mazouté,
s’écrase au sol,
sans un bruit.
Personne ne voit
les plumes et le sang,

AGRESSION

Qu’est ce qui peut arriver de pire,
quand on à perdu sa moitié?
Perdre l’autre moitié?

AGRESSION

Je prends ma tronche dans mes mains,
j’ai plus aucun désir pour rien,
juste envie de tirer le rideau,
dire ciao.

AGRESSION

Je sens les ciseaux
fourailler dans mon ventre,
des mains expertes
retournent et découpent
toujours plus profond,
à mesure que la vie
nait ailleurs.

AGRESSION

J’ai mal mais je dois respirer,
lâcher mes pensées,
les laisser sortir,
m’aider de l’écriture,
de tout ce que je peux trouver,
pour ne plus pleurer.

A bientôt,

Franck