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Côte du brésil: Ossuaire, 2017

La boite noire

Bonjour everybody,

c’est reparti
ça recommence
à me démanger
va falloir tout envoyer
et tant pis si
fatalement ça part mal
il reste l’écriture
on s’accroche.

Côte du brésil: Ossuaire, 2017
Carte routière de la côte du brésil: Ossuaire.
107x78cm, 2017

LES MORTS M’ADORENT

Interchangeables,
les nouvelles têtes
dans le collimateur.
Faut dégommer,
pas le choix,
à chaque étape
ils sont là,
faut les dégager
un par un,
à longueur
de vie trier,
c’est ça
ou finir
par vriller.

REMINISCENCES

La route défile
comme une balle
de calibre 9
à peine le temps
de jeter vite fait
un coup d’oeil
dans le rétro:
première expo
à Marseille,
sur le Panier
quartier d’IAM,
ça avait marché
plutôt bien.
A Nice ça rame,
bled de baltringues,
15 ans plus tard
je rêve encore
d’exposer à
Marseille.

La Vosge libre 2, 2017

FRANTA A VENCE

Il faut aller voir
l’expo de Franta
au Musée de Vence
beau Musée
de grandes salles
des tableaux et des
sculptures surpuissantes
visions sans concessions
d’un monde à l’agonie
un témoignage viscéral
mais toujours de l’espoir
on a rencontré l’artiste
au détour des salles
il a eu l’air impressionné
par la petite Maud
perchée dans son porte-bébé.

Tête marbre murale, 2017

FUCK YOU ZAZA

J’ai rendez vous
avec Elizabeth Couturier
dans sa galerie à Lyon
je fais le voyage à mes frais
pour lui montrer mon taf.
Enthousiaste,
elle me propose
une expo perso
me fait miroiter Zurich
et pour m’éviter
des transports en plus,
se propose de garder
3 grands dessins encadrés
que j’avais apportés.
De retour à Nice
elle change d’avis
elle annule tout
m’explique qu’elle
n’avait pas
tous ses esprits
n’y voyait pas clair
n’expose pas de dessin
mais refuse de payer
pour réexpédier
mes dessins
je dois me démerder
pour les récupérer.

Une ordure de plus
à consigner
dans ma liste
de cramés
pour qui
les artistes sont
des vaches
à lait.

Crash test, 2017

DESCENTE A PIC

Le pilote voyait
ça autrement:
une lente descente
en apesanteur,
des nuages moelleux,
une partie de glisse
sur le miroir.
L’automatique lui,
plus pragmatique,
ne voyait qu’un
dépose minute,
un vague chassé-croisé,
de la viande qui danse
dont il faut d’urgence
se débarasser.
Une demi-seconde
avant l’impact,
il avait disparu
dans la boite noire.

La Vosge libre, 2017

ETRANGLEMENT

Parfois ça vient pas,
les mots restent coincés,
je passe des heures
sur mon clavier
à essayer de trouver
un truc à raconter.
Y’aurait de quoi faire
pourtant,
les manouches
de la place du Pin,
la Vosge libre,
la furie hurlante,
tant pis si ça vient
pas aujourd’hui,
je note trois mots
dans l’angle mort
d’un papier froissé.
Entre deux dessins
il sera toujours temps
de développer.

A bientôt,

Franck